La notion de polyamour est peut-être nouvelle pour vous, ou bien vous en avez entendu parler vaguement tout en en imaginant le pire ? Comme tout concept qu’on n’a pas appréhendé soi-même, on a vite fait de se faire des idées fausses. Voici donc une liste d’idées reçues que je vais tenter d’éclairer avec mon oeil poly.
Le polyamour, en résumé
Le polyamour est une philosophie de vie qui se base sur un postulat : nous sommes naturellement capables d’aimer plus d’une personne, et il est possible d’exprimer et vivre cet amour multiple de manière éthique, respectueuse et épanouissante pour toutes les parties concernées, avec leur consentement explicite.
Avertissement : les propos qui suivent reflètent ma vision du polyamour. D’une manière générale, les sentiments sont souvent complexes et diffèrent en fonction de chacun et de chaque relation, je n’ai donc pas la prétention de fournir des réponses définitives ou dogmatiques. D’autre part, il existe plusieurs courants dans le polyamour, je vais parler donc de celui qui me correspond le mieux.
Mon but ici est surtout d’éviter aux personnes qui découvrent le polyamour d’avoir des préjugés qui pourraient les priver d’en découvrir le concept et peut-être, pourquoi pas, de l’adopter avec bonheur !
Erreur :
« Tu n’aimes pas vraiment ton/ta/tes partenaires, sinon tu serais exclusif·ve »
Une de mes valeurs fondamentales est la liberté. La mienne, bien sûr, mais aussi celle des personnes que j’aime. Jamais je ne voudrais les « posséder » (ce qui est, à mes yeux, antinomique avec aimer quelqu’un), je ne crois pas au mythe de « la moitié ». J’aime l’autre sans m’aliéner, sans nier la plénitude de mon moi. Et je ne veux pas non plus aliéner les personnes que j’aime. Sans nier notre interdépendance et notre influence réciproque (voir ci-dessous la partie concernant l’égoïsme).
Une variante à ce préjugé, « choisir le poly dans un couple, c’est parce que le couple bat de l’aile », me semble également contre-intuitif personnellement : choisir un couple poly, c’est accepter de faire beaucoup de travail (sur son couple et sur soi même), de faire une effort considérable de constructions nouvelles et de déconstructions anciennes souvent bien ancrées depuis l’enfance, de faire des efforts de communication, d’honnêteté, de confiance… Pourquoi faire autant d’efforts dans un couple de toute évidence voué à l’échec ?
Erreur :
« tu cherches des plans (cul) d’un soir »
La non-monogamie est un grand ensemble qui inclut beaucoup de types de relations non-exclusives différentes, des relations ouvertes « sexuelles non-exclusives » d’un côté au polyamour de l’autre côté. Personnellement je suis intéressé de construire des relations humaines, parfois tendres, rarement sexuelles. Je ressens de l’amour pour plusieurs personnes mais je suis intime (/sexuel) avec très peu d’entre elles. En revanche, ce que je ressens pour ces personnes dépasse la simple affection ou amitié. Je ressens les choses avec une forte intensité et une couleur unique qui la distingue à la fois des autres et de la « simple amitié ».
Erreur : « c’est transitoire le temps que tu trouves la bonne personne »
J’ai pu entendre plusieurs fois, « tu vas finir par préférer une personne et quitter les autres ». J’ai découvert un truc génial avec le polyamour : j’aime les personnes pour ce qu’elles sont, dans leur unicité, dans leur plénitude, et avec leurs défauts, sans ressentir le besoin de les comparer les unes avec les autres, sans me dire « si elle pouvait être plus comme ci, comme ça ». Du coup, « préférer » n’a plus de sens à mes yeux.
Quand à faire un choix, si « par amour » (disons plutôt, par pression normative), je me sentais obligé de devenir exclusif, j’en serais frustré, diminué, aliéné de mes valeurs fondamentales, quelque soit l’amour que je ressens pour la personne. Si je suis frustré et diminué, je serai malheureux. Si je suis malheureux, cela impactera le bonheur de la personne que j’aime. Hors, si j’aime la personne, je veux qu’elle soit heureuse. Donc, non, je ne pourrai jamais être exclusif. Si je rencontre une personne pour laquelle j’ai un grand coup de coeur et qui me fait tourner la tête et perdre mes moyens (ça arrive… Plus d’une fois par vie) mais que cette personne demande l’exclusivité, je sais également que sur le long terme, je serai malheureux à renier un de mes fondamentaux de vie. Du coup, je préfère ne pas créer de relation amoureuse avec la personne en question malgré les sentiments que j’ai pour elles, de manière pragmatique.
Erreur : la non-exclusivité est contre-nature
On entend souvent « On ne peut aimer qu’une seule personne ».
J’aurais tendance à plutôt dire que l’exclusivité est contre-nature. L’exclusivité a été construite socialement, principalement au travers du Christianisme : « Ce n’est qu’au Moyen Âge que la polygamie est définitivement interdite dans le monde catholique par la constitution de Grégoire XIII en 1585, preuve que la polygamie y était monnaie courante » (source).
D’un point de vue purement animal, les mammifères dont nous faisons partie sont non-exclusifs, notamment car ceci permet une plus grande diversité génétique, ce qui a pour conséquence l’augmentation de la survie de l’espèce.
D’un point de vue sociétal, d’après cet article du Guardian reprenant une étude britannique, on peut lire que non seulement il y a davantage de sociétés polygames que monogames, mais en plus, dans les sociétés monogames, les personnes ne sont en fait pas monogames dans les faits : soit elles sont « monogames en série » (elles quittent pour une autre personne, plusieurs fois dans leur vie), soit elles trompent leur partenaire : en 2019, d’après une étude Ifop, en France, 55% des hommes et 37% des femmes auraient trompé leur partenaire au moins une fois dans leur vie.
Erreur : c’est risqué en termes de santé
Vous aurez raison de soulever le sujet des risques de MST (maladies sexuellement transmissibles) qui, a priori, augmentent lorsqu’on multiplie le nombre de partenaires. D’un point de vue purement mathématique, cela semble évident… Sauf que bien souvent, les couples monogames ont une personne tierce non-officielle. Certains risques sont donc existants même dans les couples monogames, et, du fait que le(s) « partenaire(s) officieux » est/sont caché(s), on fait prendre plus de risques à son/sa partenaire officielle. Comme nombreux·ses sont celleux qui n’utilisent pas de protections contre les MST en couple officiel (en particulier le préservatif, qui est le seul moyen de protection vraiment efficace contre les MST) et que le mensonge ne permet pas d’expliquer pourquoi on voudrait soudainement utiliser le préservatif dans sa relation principale, les risques de nombreux couples « faussement monogames » pourraient être supérieurs à ceux des personnes en relations poly qui jouent la totale transparence et se protègent systématiquement. Encore une fois… Je parle au moins de mon cas personnel de semi-hypocondriaque. On trouvera également des gens qui n’ont peur de rien… Et avec lesquels je refuse d’être intime.
Sur un ton plus léger… faire plus l’amour est bon pour la santé ! D’après ce site spécialisé sur la santé, faire plus l’amour a ces nombreux avantages :
- Une sexualité épanouie contribue à notre bien-être (moral et bien-être). Anecdote personnelle : sans rentrer dans le détail de qui je parle, mes partenaires non-exclusives semblent bien plus heureuses et épanouies que beaucoup de personnes en couple exclusif 🙂
- Le sexe permet de se maintenir en bonne santé : c’est une pratique physique.
- Faire l’amour aide à combattre la migraine et le stress. Un orgasme c’est plus sain qu’un antalgique.
- Le sexe aide à réduire les risques de cancer (notamment de la prostate).
- Faire l’amour améliore le sommeil et la mémoire (grâce aux hormones libérées : ocytocine, mélatonine), et un bon sommeil est meilleur pour la santé.
Erreur :
Tu vois, tu t’es séparé·e, c’est la preuve que ton poly-truc ne pouvait par fonctionner !
Un tiers des couples monogames se sont séparés au moins une fois. Est-ce une preuve que la monogamie ne fonctionne pas ?
Erreur :
C’est une façon de tromper l’autre avec son accord
Le Larousse tourne en rond sur la définition de « tromper » et de « infidélité » si l’on prend l’angle de relation conjugale, et qui est centré sur les règles patriarcales du mariage dont je ne partage pas les valeurs : « Violation du devoir de fidélité entre époux, qui peut constituer une cause de divorce ou de séparation de corps. »
En revanche, j’aime beaucoup les définitions littéraires de la tromperie et de la fidélité du Larousse :
- Infidélité : manque de respect à un engagement
- Tromper : « Abuser de la confiance de quelqu’un, se jouer de lui en usant de mensonges, de dissimulation » et « Induire quelqu’un en erreur, lui faire prendre quelque chose, quelqu’un pour ce qu’ils ne sont pas »
Etre polyamoureux implique la définition d’accords explicites entre les parties et leur respect sans dissimulation ni mensonge. On peut donc parfaitement être polyfidèle. C’est même un pilier d’une relation polyamoureuse.
ATTENTION cependant aux menteur·euses (surtout aux menteurs) qui sont partout, chez les « pseudo » poly comme chez les pseudo-mono. Vigilance en particulier à vous Mesdames, si un homme vous dit qu’il est poly pour finalement avouer (généralement, trop tard)… que « ma femme ne le sait pas », il la trompe, bien évidemment, et il se moque de vous… Tromper est beaucoup plus simple que d’être polyamoureux·se puisqu’il ne demande aucun accord ni aucun compromis, et aucun respect des autres personnes… Ces personnes contribuent à la mauvaise image de la non-monogamie en répétant inlassablement les clichés de la tromperie…
En ce qui me concerne, j’ai pas mal d’amies et très peu d’entre elles sont devenues intimes car je suis transparent sur mon mode de vie et qu’il ne correspond souvent pas au mode de vie des amies en question. Cependant cela ne nous empêche pas d’avoir une relation « amicale » intense et authentique. Je mets des guillemets car pour moi (et souvent, pour l’amie en question), c’est différent d’une amitié classique, même s’il n’y a pas d’acte sexuel. C’est plus intense, et, point important, c’est trop unique pour être mis dans une case figée type « amitié ».
Erreur
Le polyamour se fait au profit des hommes et au détriment des femmes
Pour avoir participé à de nouveaux cafés poly (groupes de discussion de polyamoureux·ses et de polycurieux·ses) à Paris, je vois plutôt au contraire dans le polyamour la possibilité d’une émancipation du genre féminin, son « empouvoirement » (sexuel et libertaire), une attaque constructive aux pressions du système patriarcal. En effet, dans notre système patriarcal, il est souvent considéré que « l’homme qui trompe est un Don Juan, mais la femme est une salope si elle le fait ». Le polyamour éthique remet un équilibre sain – autant que possible – dans l’égalité des relations hommes/femmes. Même s’il n’en résout malheureusement pas le déséquilibre, il accompagne volontiers les mouvements féministes.
Je pense donc que le polyamour et le féminisme sont totalement raccords. D’ailleurs, sur le site de rencontre OkCupid, les profils sur lesquels je tombe sont généralement ET féministes ET polyamoureux.
Erreur :
C’est un truc de hippies
Les relations polyamoureuses ont des formes très différentes : du couple hiérarchique comportant une relation primaire et des relations « secondaires » (je n’aime pas ce mot, on en reparlera) plus ou moins proches géographiquement, à l’anarchie relationnelle (aucune hiérarchie entre les relations), à un ménage à trois (ou quatre), ou plus, au couple « poly en théorie mais mono dans la pratique. Bref, oubliez l’image « 1968 » de l’amour libre, il existe autant de types de polyamour que de réseaux de relations amoureux.
Erreur :
C’est un truc de libertin·e·s
Si le polyamour et le libertinage ne sont pas opposés (on peut être l’un et l’autre), ils ne sont pas du tout identiques et l’un n’entraine pas l’autre. D’ailleurs, savez-vous qu’environ 1% de la population serait asexuelle, c’est à dire qu’elle n’a aucune attirance sexuelle ni désirs de relations sexuelles ? Ces personnes peuvent pourtant ressentir un amour très fort pour une autre personne. Si la personne aimée a des désirs sexuels mais qu’elle est en couple monogame avec une personne asexuelle, vous pouvez imaginer la frustration qui aura probablement pour conséquence la séparation du couple. Le polyamour permet aux personnes asexuelles de vivre une relation amoureuse sans avoir la pression du « devoir conjugal » (concept que j’apparente à un viol institutionnalisé… Cela fera surement l’objet d’un nouvel article).
Erreur :
C’est égoïste/trop facile/sans profondeur/limité émotionnellement !
Contrairement aux idées reçues, être polyamoureux c’est accepter beaucoup de contraintes (contraintes différentes des couples monogames). C’est accepter d’autres types de compromis (par exemple la liberté de ses partenaires, travailler sur sa jalousie, être plus autonome, accepter certaines moments de solitude, ne pas attendre tout de l’autre, prendre soin des sentiments de TOUTES les personnes concernées…).
Pour avoir assisté a de nombreux cafés poly, c’est plutôt « intello » que « facile ». Plutôt « prise de tête » (constructive) que « chill ». Même si on trouve forcément des exceptions 🙂
Enfin, on trouve deux tendances contradictoires dans la philosophie polyamoureuse, tendances qui sont très bien résumées dans cet article où s’opposent deux courants dans le polyamour : libertaire-altruiste relationnel (plutôt présent en France) et libertarien-individualiste relationnel (plutôt présent aux USA). Je ne suis pas sûr qu’on puisse être seulement l’un ou seulement l’autre, comme le résume bien l’auteure de l’article que je viens de citer : « dans nos relations, nous avons toujours une part plutôt individualiste et une part plutôt altruiste. »
Comment est-ce que je me situe personnellement entre ces deux courants ? J’allie un besoin de liberté individuelle tout en ayant une empathie pour les personnes que j’aime (parfois au point de m’empoisonner la vie, mes nuits…). Aussi, je vois le polyamour à mi chemin entre une amitié à grande échelle et une famille étendue, ce qui me pousserait vers le côté libertaire-altruiste, tout en vivant très mal toute forme d' »emprisonnement » (côté libertarien-individualiste). Finalement, je pense que soutenir et être proche de l’autre par choix me convient, là où m’y sentir forcé (ex : chantage affectif) me renferme totalement.
Pour conclure, je ne veux me mettre dans aucune de ces deux cases.
D’autres forces opposées agissent en moi, qui illustrent une dualité qui habite probablement une bonne partie d’entre nous :
- J’aime être seul et j’aime partager.
- Je pense à ma situation, mon futur, mon bonheur tout en étant toujours alerte et sensible à ce que pensent et ressentent les autres.
- Je ne supporterais pas d’être « lié jusqu’à la mort » (sur le modèle du mariage) mais je ne supporte pas l’idée « d’abandonner totalement » (et ce, pas pour des raisons de pitié, mais bien de compassion et parce que j’ai construit quelqu’un chose avec la personne en question, quelque chose que je valorise).
- J’accepte de me séparer mais je sais que la personne, à de rares exceptions près, aura une place dans mon coeur pour toujours.
- Je suis pour assumer mes sentiments et comprendre qu’ils m’appartiennent malgré les déclencheurs extérieurs, tout en ressentant de manière intense le résultat de l’état d’âme des personnes que j’aime (parfois « à m’en rendre malade »)
- Je suis très sensible à l’amour de l’autre tout en restant (ou bien en ayant l’illusion de rester) indépendant émotionnellement, d’autant plus si ma « survie mentale » le demande dans le cas où notre relation atteint un cul-de-sac (ce qui correspond à mon côté pragmatique)
- Je laisse mes amours et méta-amours gérer leur vie, tout en me sentant l’élan de les soutenir et de « résoudre leurs problèmes » si je peux aider.
Erreur
Tu es célibataire et poly, ça n’a pas de sens !
Cela a autant de sens que d’être célibataire et monogame (=vouloir 1 seul partenaire).
Erreur
Le polyamour n’est possible que pour les personnes non jalouses
Cela va peut-être vous surprendre, mais contrairement à une idée reçue chez certains polys, je pense que la jalousie peut être saine, et qu’elle peut co-exister dans des relations poly à la condition d’avoir été pleinement comprise. Le problème est qu’on a été mal habitués aux déclencheurs de la jalousie, comme l’explique très bien Hypatia from Space résumant « la jalousie, pieuvre à huit pattes« . Identifier, comprendre, accepter certaines choses et pas d’autres, permet de « rester jaloux quand ça a du sens » mais ne plus être esclave d’une jalousie venant des blessures de son enfant intérieur. Cela demande souvent un travail personnel (lectures, analyses de soi, remises en cause de certains dogmes, séances avec un psy, etc) – démarches qui sont saines, qu’on soit monogame ou polyamoureux·se.
Erreur
On ne peut pas être poly quand on a des enfants !
Les enfants ont besoin d’amour et d’attention (et de sécurité). Si les parents sont raccords, clairs et assument leur choix de vie, les enfants n’auront donc probablement pas de problèmes à accepter le mode de vie de leurs parents, d’autant plus qu’ils ne sont pas encore entachés des normes que nous subissons en tant qu’adultes.
Dans son livre « guide des amours plurielles« , Françoise Simpère raconte comment sa fille en bas âge décrit, avec ses mots d’enfant, la situation « Tu aimes papa et tu as des amoureux, et Papa t’aime et il a des amoureuses ». C’est limpide, et ça ne pose aucun problème à l’enfant 🙂
Erreur
C’est un phénomène de mode !
Le terme polyamour existe depuis 1990 aux USA (cela fait 20 ans à la date de rédaction de cet article). Quant à l’amour libre, il date depuis trop longtemps pour être « une mode »…
Je vais citer deux cas « long terme » bien connus en France :
- Françoise Simpère, née en 1951, mariée depuis 40 ans, mère de deux enfants et qui entretient une relation polyamoureuse depuis toujours.
- Jean-Paul Sartre, qui a proposé à Simone de Beauvoir un pacte de «poly-fidélité», au bout d’un an de relation
Pour finir, je vais parler de mon cas personnel : même s’il ne faut jamais dire jamais, je ne me vois pas changer de philosophie de vie depuis que je m’y suis ouvert, cela me rendrait trop malheureux (vous l’avez compris à la lecture des points ci-dessus). J’ai lutté pendant 20 ans à tenter de me faire entrer dans une norme qui me rendait misérable, je ne vois pas pourquoi je retournerais en enfer.
Erreur
Les polyamoureux·ses condamnent la monogamie
Je profite de ce paragraphe pour rappeler ici que mon but est d’éclairer les personnes qui ne connaissent pas le concept, et non de condamner la monogamie. J’ai un avis, cela reste mon avis. Et dire que le polyamour me convient et peut convenir à beaucoup de personnes qui ne connaissaient pas encore le concept, ne revient pas à dire que la monogamie est mauvaise.
C’est pourquoi je demande une seule chose aux personnes monogames que je rencontre et avec lesquelles je discute de ce sujet : « vous êtes-vous demandé pourquoi vous êtes monogames ? ». Si le choix monogame est réfléchi, conscient, et qu’il a mis à l’épreuve les certitudes héritées des autres (société, relation, culture, peurs intérieures), alors j’ai un total respect pour ce choix. Tant que c’est un choix.
Erreur
Je vais avoir moins de relations intimes avec mon/ma partenaire principale
Chaque cas est unique, mais une monogamie forcée peut mettre à mal la libido du couple. De mon expérience personnelle, c’est tout le contraire qui s’est passé lorsque nous avons ouvert notre couple.
D’autre part, sortir du cadre de sa « routine » permet de découvrir d’autres choses et de s’enrichir (sexuellement, mais pas que). L’intimité de son « couple primaire » peut donc plutôt en profiter.
Et vous ?
Si vous pensez que j’ai oublié quelque chose d’important à cette liste, n’hésitez-pas à ajouter votre pierre à l’édifice en mettant un commentaire !
Bonjour Philippe, excellent article qui m’a fait réfléchir en rapport à mes propres recherches de sécurité, de stabilité et trop souvent d’exclusivité envers l’autre, sans doute causées par une vie semée d’abandons, de violences et de rejets.
Merci Esther pour votre commentaire ! Heureux que l’article vous aide sur votre chemin personnel. Nous avons tous·tes des blessures (d’enfance et d’après) qui marquent notre comportement, y faire face et réfléchir à ce qui nous a construit permet d’avancer sur ledit chemin 🙂 Bon courage pour la suite !