Aider son enfant à assumer ses erreurs

Hier soir, Félix, mon fils de 8 ans (hypersensible à l’image de ses deux parents), se relève de son lit et me dit qu’il « stresse » (c’est la première fois que je l’entends utiliser ce mot). Il explique qu’il a oublié de prendre un exercice de son casier et qu’il a oublié de le faire, et qu’il a peur de se faire gronder.

On discute

D’abord je m’assure d’avoir compris sa situation :

  • Il a oublié (il n’a pas fait exprès)
  • Il a peur de se faire gronder par la maitresse.

Mes conseils à mon fils

Basé sur mes valeurs :

Franchise : Félix me demande s’il ne doit pas dire qu’il n’a pas pu faire les devoirs parce que [entrez une excuse bidon ici]. Je dis que non, les gens qui assument leurs erreurs sont rares et qu’il faut assumer et dire la vérité. Sa maitresse devrait apprécier sa franchise. Pour la même raison, je lui suggère d’aller dès l’arrivée en classe la maîtresse pour lui annoncer la nouvelle plutôt que de se « cacher » en espérant que ce ne soit pas découvert.

Empathie : commencer par dire à la maitresse « Je suis vraiment désolé » (parce que cette annonce pourrait contrarier la maitresse, son organisation, etc).

Pragmatisme : proposer une solution pour résoudre le problème. Exemple : faire le devoir pendant la récréation du matin.

Bienveillance (pour soi) : on a tous le droit à l’erreur, Papa en fait, tout le monde en fait. Ce n’est pas grave. On essaie d’apprendre, de corriger. En plus, il n’a pas fait exprès, et il fait rarement des erreurs d’inattention.

Communication : je lui explique que le non-verbal est très important et lui conseille ceci : se tenir droit, regarder dans les yeux.

Mise en perspective : Félix sait qu’il devra peut-être faire les devoirs pendant la récréation. Je dis « c’est possible, et ça sera dans le but de faire l’exercice, et non une punition. C’est une seule fois, ce n’est pas grave ». Ce à quoi il ajoute « en plus ma voisine qui est très bavarde ne me déconcentrera pas » ce qui me fait bien sourire…

Voici ce que cela donne en pratique

  • Ne pas oublier que la maîtresse est gentille et bienveillante donc qu’il doit se sentir en sécurité dans le dialogue.
  • Aller dans la classe et aller directement voir la maîtresse.
  • Se tenir droit comme quelqu’un qui assume, ni recroquevillé, ni « fier ». Regarder dans les yeux avec respect mais sans éviter.
  • Commencer par « J’ai besoin de vous parler » pour que la maîtresse soit dans une position d’écoute malgré la présence d’un probable brouhaha dans la classe.
  • Continuer par « Je suis vraiment désolé » pour montrer son empathie (devoir s’organiser pour qu’il puisse faire son exercice).
  • Expliquer simplement les faits : « Mardi, j’ai oublié de prendre tel exercice dans ma case et je n’ai pas pu le faire ».
  • Proposer une solution : « Quand est-ce que je pourrai faire l’exercice pour rattrapper ? ».

 

Mots clés relatifs à cet article : responsabilisation individuelle, reconnaître ses erreurs, responsabiliser son enfant, être reponsable, devenir responsable, sens des responsabilités, reconnaître ses erreurs, confiance en soi, avouer ses erreurs.

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