Ranger ou ne pas ranger, telle n’est pas la question (pourtant parfois clivante !). Si vous en avez assez de chercher les choses pendant des heures, de partir en retard parce que vous n’avez pas trouvé votre clé, ou que votre maison ressemble à la nôtre en 2015 (photo véridique ci-dessus !), alors lisez cet article. Et vous pensez être pas si mal en rangement, mais souhaitez quelques astuces de plus, vous trouverez ici de quoi encore améliorer le rangement de votre maison.
5 bonnes raisons de ranger
Sans ranger les personnes en deux catégories (les rangées et les dé-rangées), on retrouve malgré tout une sensibilité variable d’une personne à une autre. Dans mon cas, j’essaie de ranger et d’être « minimaliste » mais je suis sûrement considéré comme désordonné pour des personnes encore plus carrées. Voici cependant quelques bonnes raisons de ranger sa maison :
- Vous gagnerez du temps : le temps passé à ranger (on sait où vont les choses) sera forcément toujours inférieur à celui de chercher ce qui est perdu.
- Vous stresserez moins. Par exemple vous réduirez le risque d’être en retard (rien de tel que ne pas trouver ses clés avant de partir, par exemple).
- Vous gagnerez en énergie (car chercher, s’énerver, désespérer… Pompe bêtement son énergie).
- Vous aurez la tête plus claire : le bazar augmente la charge mentale. Avoir des surfaces planes et rien qui traine permettent de faire le vide dans sa tête.
- Vous aurez moins de tensions en famille : car comme disait (presque) Jean-Marie Kondo-Startre : « l’enfer, c’est le désordre des autres ». On est bizarrement toujours plus tolérant·e avec son propre désordre qu’avec celui des autres, et ce, selon mon analyse, pour deux raisons : on sait plus ou moins consciemment où on a mis la plupart des objets donc son propre désordre impose moins de stress et de charge mentale que celui des autres, et, a contrario, le bazar des autres est une surprise intrusive de son propre « bordel organisé ». Par exemple, trébucher sur les chaussures de l’autre, avoir ses propres affaires recouvertes par celles de l’autre, etc, etc, ça peut passablement agacer.
15 bons réflexes pour bien ranger
Supprimer l’inutile
Si vous commencez à mettre de l’ordre, la première étape est de faire une zone « à donner/à vendre/à jeter » puis de réduire ce que vous avez via LeBonCoin, Emmaus et autres associations de dons, et, à défaut, la poubelle recyclable.
Plein de ressources permettent de faire du « curatif » (avant de prendre les bonnes habitudes que je propose ci-dessous). Parmi les ressources, je vous conseille notamment, en plus du très connu best seller de Marie Kondo « La Magie Du Rangement« , une initiative de parent pour un rangement harmonieux en famille (MakeMySpace). Cette liste est vouée à grandir avec le temps.
Bonnes pratiques générales
La première chose à faire est de regrouper tous les objets qui ont la même fonction ou un lien logique.
- Regroupement des objets de même fonction. Par exemple :
- le matériel téléphonique, chargeurs et câbles USB.
- Le matériel de courrier (papier, ciseaux, colle, crayons).
- les habits avec les habits.
- les médicaments avec les médicaments (au passage, faites le tri, 80% sont probablement périmés).
- Regroupement par logique ergonomique, qui consiste à rassembler ce qu’on utilise ensemble. Par exemple :
- stocker les pastilles du lave vaisselle et la vaisselle elle même, près du lave vaisselle.
- objets dont on a besoin en même temps : clés de la maison, portefeuille, et masque de protection.
Ensuite, il faut décider d’une place unique dédiée pour chaque objet : « une place pour chaque chose et chaque chose à sa place ». Si la situation le justifie (grande maison, utilisation d’un même objet à deux endroits lointains de manière fréquente), on peut avoir deux endroits pour le même objet, mais pas plus.
Gestion de la paperasse simple et efficace
Classer des papiers, ce n’est pas ma vocation dans la vie. Vraiment pas. Mais perdre trois heures pour trouver un document, ça me rend fou. J’ai donc mis en place une méthode personnelle qui à la fois permet de retrouver rapidement les choses et à la fois évite l’em*erdement de classer ses petits papiers (une grande passion française s’il en est, comme le chante Camille).
Il y a deux statuts possibles pour un papier : « traité » ou « à traiter », à l’exclusion de tout autre statut (sinon, ça va à la poubelle). Ma boîte aux lettres entrante contient le « à traiter », et un gros classeur unique contient en vrac tout ce qui est traité. Oui, un seul classeur, pas un classeur par catégorie, et ça, ça fait gagner un temps fou. Mais alors, comment retrouver ses documents sans se galérer ? De la même façon que je retrouve mes emails d’il y a cinq ans sur un sujet précis en quelques secondes : allier un nommage systématique, à la puissance d’un moteur de recherche, qui fait le sal boulot à notre place.
Donc, une à deux fois par mois (non, pas tous les jours, ça ne sert à rien), j’ouvre le courrier, je traite ce qu’il faut traiter, je jette les enveloppes, je scanne le document en quelques secondes (par exemple avec l’appli CamScanner), je le copie dans un gros dossier unique « A classer » de Dropbox en mettant un nom complet au scan, exemple « Facture EDF 2020-12-01.pdf » puis j’archive le document papier une bonne fois pour toutes. En plus, le cloud permet d’avoir une copie de sauvegarde.
Cas particuliers de la paperasse :
- Factures : je programme un virement (qui s’exécute toujours pour le jour suivant, afin d’éviter une erreur d’inattention fatale) pour payer la facture puis j’écris en rouge sur le document papier « payé le XX/XX/XXXX par virement NomDeLaBanque ». Puis je scanne la version annotée.
- Recommandés : je note dans mon agenda d’aller chercher le recommandé, le jour prévu, puis je ne m’en soucie plus entretemps.
- Banques, EDF, eau, gaz… : vraiment, vous recevez toujours ces documents au format papier ? Il est temps de demander la version numérique !
- Ordonnances de médecin, à utiliser plus tard : je les laisse dans « à traiter » si c’est pour un RDV ultérieur.
Habits
Etant minimaliste et l’antithèse d’une victime de la mode, je comprends que vous n’ayez pas forcément les mêmes besoins ou réflexes que moi. Voici cependant quelques bonnes pratiques que j’ai mises en place et qui pourraient vous inspirer :
- J’ai un seul petit placard pour tout…
- Les habits les plus fréquemment utilisés devraient être placés à hauteur des yeux et des bras. En bas, je mets les jeans, pyjamas et autres habits que je ne change pas tous les jours. Tout en haut, les pulls que je mets rarement.
- En hiver, les affaires d’hiver sont accessibles à hauteur de mains. L’été, j’intervertis les affaires d’été et les affaires d’hiver.
- Les habits sont séparés en catégories : les t-shirts longs sont séparés des t-shirts courts, les chaussettes longues des chaussettes courtes.
- Etiquetage : j’ai même étiqueté les étages du placard pour éviter d’avoir à réfléchir… J’imagine que vous n’aurez pas forcément besoin de ça, mais personnellement ça m’évite d’avoir à réfléchir quand je range mes t-shirts par exemple.
- J’ai une petite boîte « chaussettes orphelines ». Parfois j’ouvre la boîte et je les appaire à nouveau.
- Une fois par an, je fais un gros tri dans le placard (je donne ce que je n’ai pas mis pendant un an).
Marquer et notez ce qui est stocké ou archivé
J’ai regroupé dans des boîtes dédiées des objets que j’utilise très rarement :
- Une boîte « téléphonie » avec les chargeurs, des vieux téléphones (que je devrais revendre…), adaptateurs SIM, etc.
- Une boîte « informatique » avec clés USB, câbles divers.
- Une boîte « voyages/élec » qui contient notamment tous les adaptateurs 220V/110V du monde entier etc.
- Une boîte « voyages/$ » qui contient des devises des pays que j’ai visités.
Pour ce qui est des cartons stockés dans le sous-sol, j’ai noté, dans une feuille Google Sheets nommée « où », l’endroit de stockage d’objets utilisés très rarement.
Le rangement et les enfants
- Surtout ne pas compenser leur bazar en rangeant, ce n’est rendre service à personne !
- Eduquer, informer : je me rappelle, quand j’étais petit : je balançais slip et chaussettes en l’air au moment de me mettre en pyjama, sans me poser de question. Jusqu’au jour où mon oncle m’a dit que ce n’était pas normal et qu’il fallait le mettre dans la boîte de linge sal. Les enfants ne peuvent pas deviner ! Il suffit souvent (le plus jeune possible) de leur donner les bases… Si on ne le fait pas on le regrettera, peut-être toute notre vie ! Eduquer sonsa/ses enfants à ranger, c’est aussi leur donner certaines des astuces citées plus haut, en particulier lorsqu’iels disent « où est telle chose ? » C’est un moment où iels sont frustré·e·s et où leur rappeler les bonnes pratiques – avec bienveillance et pragmatisme – pourraient les faire adopter ces astuces puisque précisément à ce moment-là qu’iels ressentent une frustration et voient l’intérêt d’appliquer les méthodes.
- Ranger ensemble peut être ludique si c’est bien présenté ! Avec mon fils nous rangeons souvent ensemble, l’autre jour nous avons plié son linge tous les deux, du coup il a appris précisément où va quoi et c’était malgré tout du « temps à deux ».
- Programmer des séances de tri ensemble. Je me souviens avec mon père, on triait, deux fois par an, tous les jouets, je n’en n’ai aucun souvenir traumatique.
Comment retrouver un objet perdu ?
Si vous avez commencé à chercher aux endroits logiques puis commencez à paniquer, faites une pause pour reprendre vos esprits. Retourner toute la maison n’est pas une solution (et cela va créer fatigue et énervement et vous n’allez probablement pas trouver ce que vous cherchez). Plutôt que de retourner la maison, donc, voici quelques astuces pour retrouver un objet perdu :
- Fermer les yeux et se remémorer la dernière utilisation de l’objet (dans la voiture, dans la chambre d’amis…) ce qui donnera un ou plusieurs endroits où il est probable qu’il se trouve. Cette méthode fonctionne en particulier pour les objets perdus dans les derniers jours.
- Chercher avec insistance à proximité de l’endroit habituel (clé cachée sous un papier, par exemple).
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Si vous devez vraiment poser un objet (ex : téléphone mobile) à un endroit inhabituel ou incongru, le faire « en pleine conscience », l’observer et se faire la remarque intérieure « je l’ai mis là, c’est un endroit à la noix » pour bien visualiser l’objet à cet endroit. Vous vous en souviendrez à coup sûr.
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Si vous devez retrouver un objet dans quelques semaines ou quelques mois, pour un RDV (exemple, RDV chez un médecin), notez l’endroit de stockage de l’objet dans l’évènement de l’agenda (ici, « RDV médecin »). Cela vous permettra de savoir où il se trouve… Et ne pas oublier de le prendre.
- Technique du noeud magique ?! Je ne crois absolument pas à la magie et aux autres « pouvoirs ésotériques », et pourtant, je vous encourage à tester cette méthode (avec votre enfant, ou tout·e seul·e). Le principe est, lorsque vous avez perdu un objet, de prendre un torchon/une serviette/un foulard, de faire un noeud et de lui dire avec conviction « montre-moi où se trouve tel objet ». Cela a fonctionné sur moi, un cartésien coriace, car c’est tout sauf magique : à mon avis, cela a le même impact (mais inconscient) que le retour en arrière conscient de la première astuce (se remémorer ce qu’on a fait avec l’objet). Un genre d’auto-hypnose. C’est fun, essayez.
Et vous ?