Comment être heureux·se ? (rien que ça)

Loin de moi la prétention de donner une réponse définitive à cette grande question (spoiler : la réponse n’est pas 42), j’ai plutôt souhaité parler de chemins différents complémentaires censés y mener : le bonheur qu’on peut développer en soi, le bonheur avec les autres, et le bonheur dans l’action. Le bonheur est un chemin, cet article l’est aussi : il est voué à évoluer et être complété au fur et à mesure du temps.

Il n’y a point de chemin vers le bonheur. Le bonheur, c’est le chemin.
Lao-Tseu.

Le bonheur en soi

D’après le psychologue Shawn Achor, cinq choses permettraient d’augmenter le bonheur intérieur, ce que j’ai décidé de mettre en application il y a quelques jours avec un impact effectivement très probant !

1. Exprimer sa gratitude trois fois dans la journée

Le cerveau a pour habitude de se souvenir du négatif, du danger, de la peur (d’où l’angle d’attaque des médias, et ma recommandation de pratiquer une diète médiatique)… Cela nous a servi à assurer la survie de l’espèce par le passé, mais cela nuit aujourd’hui à notre bonheur. Je sais que si je n’y prends pas garde, j’ai ce biais : si j’admire une toile de peinture de couleur unie mais qu’il y a une petite tache dans un coin, j’aurai par défaut le réflexe de ne voir que cette petite tache…
Hors c’est notre choix de décider de nous focaliser ce qui est bien dans notre vie, et nous en faire consciemment la réflexion plusieurs fois par jour a vraiment un effet positif sur le moral. Je l’ai testé depuis peu et son impact positif est flagrant, c’est comme si j’avais ouvert une fenêtre sur le soleil et fermé (partiellement) celle sur la pluie. Cela peut-être la gratitude de se lever en bonne santé et d’avoir bien dormi, ou d’avoir peu dormi mais, du coup, de pouvoir profiter d’une longue journée, d’avoir la chance de se réveiller dans un lit confortable sous un toit, à côté de quelqu’un qu’on aime, ou au contraire d’avoir la chance de pouvoir profiter d’un temps d’introspection seul qui permette d’écrire cet article à 4h42 du matin. De prendre le temps de se préparer un petit déjeuner délicieux, d’avoir la chance de manger à sa faim, sain et bon. De lire un message d’amour (au sens large) d’une ou plusieurs amies, de pouvoir prendre le temps de réfléchir et de marcher dans Paris et d’observer le monde agité… La liste est infinie quand on veut bien regarder du bon côté (tout comme il serait très simple de faire une liste de perceptions négatives qui n’apporteraient rien à la journée).

2. Ecrire un journal intime

J’écris un journal intime depuis des années. Cela me permettait entre autres d’extraire des sentiments négatifs afin de les conscientiser et de les exorciser, mais – depuis peu – j’ai également décidé d’y écrire noir sur blanc les moments de gratitude dont j’ai pris conscience pendant la journée (voir point 1).

3. Faire de l’exercice

Notre conscience habite notre corps, il faut donc prendre soin de ce dernier.
Il se s’agit pas de faire du sport intense (ni même faire du sport tout court), cela peut être marcher (personnellement je fais généralement au moins 14 000 pas par jour, mais vous pouvez très bien vous donner un objectif plus raisonnable…  Essayez de sortir tous les jours, au moins). Cela peut même être de faire seulement 5-10 minutes de sport tous les jours.
Personnellement, après une routine pré-confinement de 5 x 1 heure par semaine de sport d’intensité modérée, je continue à faire (à la maison) des petites séances, et c’est flagrant comme mon cerveau et mon corps se réveillent ou s’ouvrent grâce à ça chaque matin.

4. Méditer

Oublions un instant le côté « à la mode » de la méditation : si certain·e·s peuvent y trouver leur compte dans de la méditation du type Petit Bambou (que j’utilise parfois – encore ce matin), « méditer », ça peut être également simplement s’asseoir sur un banc public, observer son environnement (sans téléphone mobile), écouter, sentir, prendre conscience de son souffle, de la posture de son corps, de certaines crispations. Cela peut être « ne rien faire » d’un point de vue extérieur. Cela peut être marcher seul·e dans la forêt (toujours sans téléphone mobile ;)). Bref, « méditer », c’est surtout se déconnecter du bruit (notamment digital) pour se reconnecter avec son corps et son environnement réel. Et ça, ce n’est pas si difficile, même pour un hyperactif comme moi. Vous pouvez commencer dès la fin de la lecture de cet article 🙂

5. Pratiquer des qctes de générosité aléatoires

Les actes de générosité peuvent être de types différents : on pense naturellement au fait de donner (de l’argent ou un bien à quelqu’un dans le besoin), mais cela peut également faire sourire, rassurer, ou remonter le moral de quelqu’un qui semble triste ou désorienter – à l’image des témoignages de #MerciAUnInconnu. Ou simplement aller voir un aïeul qui est seul. Ou écrire des articles sur un blog en espérant que cela contribuera au bonheur des autres.

Source de ces cinq points : cette vidéo.

Le bonheur avec les autres

Comme le suggèrent plusieurs sources (notamment cette étude de 75 ans à Harvard), l’humain s’épanouit dans les relations sociales (réelles et authentiques).

J’ai pu le constater au quotidien : que ce soit à titre personnel ou à titre professionnel, en parallèle de la question du « pourquoi » vient toujours la question du « qui » : pour qui, avec qui, grâce à qui. Que ce soit les amours, les ami·e·s, les collègues, les client·e·s, les membres de sa communauté… L’existence de relations sociales est une pierre essentielle à une vie heureuse, sinon LA plus importante.

Le bonheur dans l’action

Le livre « Concentraction » insiste sur le fait que se concentrer sur une tâche (créatrice ou non, travail ou non) fournit un plaisir d’une dimension bien supérieure à beaucoup de plaisirs du quotidien. Cette petite vidéo de TLMSF reprend le dicton de Lao-Tseu en insistant sur le fait que c’est le chemin, l’action de faire quelque chose pour atteindre un but, qui procure du bonheur, et non le but en lui-même.

J’ajouterai ma petite touche personnelle : bien qu’étant sujet à moult cogitations incessantes, je suis généralement heureux et satisfait lorsque je commence à agir, que ce soit commencer ce blog, commencer à écrire, prendre des décisions concrètes qui changent ma vie etc. plutôt que de rester bloqué dans un status quo de projections mentales.

Ce qui n’est pas bonheur

La société actuelle tente de faire croire que l’argent, la consommation et la célébrité rendent heureux… Je pense que c’est faux, faux et faux.

Argent, possession, consommation : dans notre société (occidentale) où l’argent est « comme l’air » – on en a besoin pour vivre mais ce n’est pas le but de la vie – dépasser un seuil minimal permet d’atteindre les premiers paliers de l’échelle de Maslow (modèle qui a le mérite de schématiser nos besoins malgré ses nombreuses limites) – notamment les besoins de base (se nourrir, avoir un toit…). Mais l’argent ne remplacera jamais les points que j’ai évoqués ci-dessus, qui – vous l’aurez remarqué – ne parlent jamais d’argent ni de possessions. Je vous conseille au passage la lecture de ce très bon article, argumenté et chiffré, sur le sujet sur Atlantico sur la relation entre bonheur et argent.

Célébrité : vouloir la célébrité, c’est être tributaire du jugement des autres, c’est rechercher une forme de satisfaction par le regard des autres et par leur validation. Si vous êtes aujourd’hui sensible aux critiques positives des autres, vous serez également sensible aux critiques négatives de demain. Comme, d’après les accords toltèques, les critiques d’autrui ne sont a priori que le reflet des personnes qui critiquent, faisons fi de la célébrité.

Votre bonheur ?

Et vous, quelle est votre propre « recette » du bonheur, votre chemin personnel, vos doutes et vos critiques de ma vision ? N’hésitez pas à commenter cet article en soumettant un commentaire !

 

 

 

 

 

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