Tenir un journal intime pour être plus heureux·se

Tenir un journal intime rend plus heureux·se, pour plusieurs raisons. Il permet de se (re)connecter à soi-même, de progresser, d’augmenter sa gratitude et de soigner ses blessures. Dans cet article, je détaille pourquoi et comment tenir un journal intime.

Pourquoi écrire un journal intime ?

S’écouter, se recentrer, progresser

Dans un monde « hyper-connecté », tenir un journal de bord permet de s’écouter, de s’occuper de soi et de prendre soin son esprit. Cette démarche peut ainsi contribuer à revenir à l’essentiel et à chercher un sens à sa vie au lieu de se laisser envahir par le bruit extérieur.
Ecrire un journal intime permet également de se donner un feedback de sa vie des années précédentes et de voir ce qui évolue / ce qui demeure / en tirer des conclusions sur sa personnalité, ce qui nous rend heureux·se ou malheureux·se. Relire ses anciennes notes permet de progresser et d’évoluer après avoir pris du recul sur la situation. Si toutes les années vous écrivez des soucis persistants… Il va falloir prendre des décisions (probablement difficiles) pour changer les choses (se séparer, quitter son job, accepter de faire un deuil…). Dans certains cas, faire appel à un professionnel pour vous aider à aller de l’avant et faire évoluer la situation est certainement une très bonne idée, si vous n’y arrivez pas seul·e… Un journal ne remplace donc pas un psy. Et il n’y a pas de honte à faire appel à un psy si vous en sentez le besoin, bien au contraire !

Parler vrai

Si vous êtes timide, introverti·e ou « trop gentil·le », le journal intime vous permet de dire les choses comme elles le sont vraiment, à l’abri du jugement d’autrui. Il permet d’exprimer des sujets tabous (visiblement ça existe ?!) dans un espace protégé. Un peu comme une séance de psy, mais avec soi-même !
Le journal intime permet d’écrire ses émotions, sans filtre, sans réfléchir trop, sous forme de « flow ». Moi qui suis généralement « rationnel et organisé » (en tous les cas j’en ai l’illusion 😉), j’aime beaucoup ce côté instinctif et instantané. Cela me rappelle une séance de ma coach pro (qui avait un bagage de psychopathologie)  qui a réussi au moins deux fois sur huit séances, à me faire « exploser », à faire sortir verbalement mes émotions de manière incontrôlée, alors que j’avais gentiment intellectualisé et préparé ce que j’avais à lui dire avant notre séance. Ma coach avait ouvert une porte. Un des GROS bénéfices de mes séances avec elle a été le fait d’écouter davantage mes sensations physiques, mon « énergie interne », et de moins tout intellectualiser comme j’ai tendance à vouloir le faire (cf cet site web…). Avec un journal intime, même si on met des mots, on peut « exploser » à l’abri du regard des autres, et ça, ça peut faire un bien fou (pour soi, et pour les autres ! Faire sortir des pensées négatives ou violentes permet justement d’éviter de blesser les autres inutilement).

Se remplir de gratitude

Le journal intime, d’une certaine façon, s’approche d’une forme de méditation.
Noter le soir ce qu’on a vécu de positif (en cherchant bien ce qui est positif y compris dans des moments difficiles) permet d’orienter ses récepteurs émotionnels sur ce que la vie nous apporte, plutôt que de se focaliser sur les aspects négatifs.
Dans quelques années, cela permettra également de se remémorer le bonheur de jours passés.

« Gérer » les pensées négatives

Ecrire un journal intime permet de faire sortir les pensées négatives, qui sinon pourraient s’ancrer durablement en soi.
Les émotions telles que la peur et la colère sont directement liées aux amygdales, glandes qui, en cas d’émotion intense, court-circuitent le raisonnement du cerveau. Mettre des mots sur ses émotions, en faisant intervenir le cortex, a ainsi pour conséquence de baisser l’intensité des émotions négatives, de les « gérer » mieux. On ne les supprime pas, ce n’est pas le but, mais cela permet d’aider à les surmonter, en les observant de manière bienveillante (on retrouve ici une fonction de la méditation) et prenant conscience de ce qui les déclenche. Outre le soulagement sur le court terme, cette démarche pousse à un questionnement intérieur, et donc de mieux se connaître.
Je le remarque bien, dans mon cas, lorsque je tourne en boucle sur une émotion négative : écrire et décrire ce que je ressens et pourquoi, me permet souvent de les purger de mon esprit, réduisant la charge mentale de la journée, et me permettant d’avancer sur quelque chose de plus positif.

Mise en garde

Dans certains cas, on peut assister à un effet inverse de « tourner en boucle sur ses tourments » surtout si on relit ses anciennes notes régulièrement. Il faut donc laisser le temps faire son oeuvre et prendre du recul avant de relire ses anciennes notes : un mois, un an, cinq ans… Souvent, cette distance permet de mettre en perspective et de relativiser sur l’importance des choses…

Où écrire un journal intime ?

La plupart des personnes écrivent une version papier ou une version numérique. Méthode beaucoup plus rare, une troisième option intéressante serait de s’enregistrer (audio ou vidéo).
La version papier a de nombreux avantages : l’écriture à la main est séduisante et plus organique, on peut dessiner, écrire dans tous les sens, être plus créatif. Les défauts d’une version papier sont doubles : déjà, difficile de rechercher une ancienne entrée sans moteur de recherche… Ensuite, il est plus difficile de le rendre inaccessible à autrui, à moins d’enfermer le journal dans une boîte fermée à clé. Il existe aussi des cahiers avec cadenas. Loin d’être inviolables, ils restent cependant efficaces pour décourager les curieux·ses.
La version numérique (ordinateur ou téléphone mobile) est pratique car accessible un peu partout y compris en voyage. Personnellement j’utilise l’appli Dailyo qui permet, en plus du texte brut, de personnaliser ses humeurs en créant des « activités » et les cocher à chaque entrée dans le journal. Le tout peut-être sauvé automatiquement sur son compte Google.

Comment réussir son journal intime

Voici quelques astuces en vrac :
  • Désactivez toute distraction (téléphone, autres personnes) pour vous donner ce moment pour vous. Prévoyez entre 2 et 10 minutes, davantage si vous êtes très verbeux·se.
  • Mettez une date complète (avec année) pour chaque entrée du journal ! Rien de plus ballot que de savoir que telle entrée s’est passée « le 20 août » dix ans après…  Ne pas hésiter à mettre l’heure, en bonus.
  • Ecrivez comme vous le sentez, d’un coup, sans trop réfléchir. Le process d’écriture est probablement aussi important que le contenu lui-même.
  • Soyez franc avec vous-mêmes, pas de mensonge ici. Défoulez-vous comme vous le sentez dans votre tripes. Besoin de crier ou d’insulter par écrit ? Allez-y ! D’exprimer un amour débordant ? Allez-y encore plus ! De parler de vos peurs ? Allez-y encore !

Votre journal ?

Et vous ? Quelles sont vos expériences personnelles sur le sujet ? Partagez-les en commentaire de cet article !

 

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