Je me souviendrais toujours de cette phrase de ma Tante (non, ce n’est pas elle sur la photo) : « tu travailles toute ta vie pour payer ta retraite, puis tu es trop vieux pour en profiter ». Cette phrase a sans doute été l’un des catalyseurs de ma carrière professionnelle et de mon sentiment d’urgence de vivre : non seulement j’ai décidé de travailler à fond sur une activité qui me passionnait (mon entreprise allie web et musique, deux de mes passions), mais j’ai également fait en sorte de dépenser (beaucoup) moins que ce que je gagnais. Quelque part, j’adoptais plus ou moins le mouvement F.I.R.E. (Financial Independence, Retire Early) sans le savoir (et de manière très imparfaite, ayant négligé toute forme de placement pendant les dix premières années de ma carrière). Je comprends que le mouvement F.I.R.E. séduise de plus en plus de personnes de la génération Y. Reste à savoir si le concept est réaliste ou illusoire, et s’il est souhaitable ou non.
NB : Ceci est une première version de cet article en date du 9 novembre 2020. A la rédaction de cet article, j’ai commencé à lire et écouter de nombreuses choses sur le sujet (et à cogiter à en faire fumer mes oreilles). Il y a moult podcasts et retours d’expériences intéressants que je commence tout juste à dévorer. Je complèterai donc cet article dans un futur proche, au fur et à mesure de mes recherches et discussions. N’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter pour ne pas rater les mises à jour.
Mon histoire personnelle à travers le prisme du F.I.R.E.
Phase 1 : FIRE sans le savoir
Pendant mes dix premières années d’entrepreneur (2000-2010), j’ai non seulement travaillé à fond (sans subir le fait que je travaillais, tellement j’adorais mon travail), mais j’ai également peu dépensé. J’ai vécu mes premières années professionnelles sans coûts : je prenais mes « repas » à la maison (un exemple horrible qui me vient en tête : une boîte de maïs et un vieux morceau de saucisson), je travaillais à la maison sans loyer, je ne faisais à peu près aucun achat, mis à part le strict nécessaire à mon travail : un ordi, une connexion ADSL, et un peu de matériel de musique. Pas de voiture. Pas de fringues. Très peu de voyages et peu de vacances. Je me souviendrai toujours de mon choc quand un de mes premiers employés avait proposé de manger au resto. Moi qui préparais avec dévotion des courgettes surgelées pour notre petite équipe pour le déjeuner du midi, imaginez ma surprise et ma déception 😀
D’une certaine façon, et sans m’en rendre compte, j’adoptais les principes du F.I.R.E.. J’ai toujours mis de côté (mais jamais bien placé) ce que je n’avais pas besoin de dépenser.
Phase 2 : Forcé à penser au futur
Les dix années suivantes (2010-2020) de mon entreprise, la dynamique était différente. En 2010, ma boîte a failli déposer le bilan suite notamment à la crise. Il y a eu de la casse, des tensions, des déceptions, un gros retour en arrière sur notre croissance des 10 dernières années, croissance qui jusqu’à là nous avait semblé venir de soi, et ce jour-là, moi qui m’étais donné corps et âme à mon entreprise et qui avait failli perdre à peu près tout ce que j’avais gagné en dix ans, à force de m’acharner à « sauver le bateau », j’ai été contraint de me poser et de réfléchir : il fallait changer quelque chose.
Je me devais de penser à mon avenir personnel, et malgré tout l’amour et la dévotion que j’avais eu pour l’entreprise que j’avais créée et son équipe, je devais commencer à prendre du recul. Et à penser à l’après. Le business dans lequel nous étions était de moins en moins vigoureux. Le modèle économique éthique que nous avions mis en place (publicité et ligne éditoriale radicalement indépendants), commençait à être mis à rude épreuve face aux blogs, chaînes Youtube « vendues », médias sociaux d’influenceurs prêts monnayer leur voix avec plus ou moins de scrupules… Pour finir, ma passion du début était tarie – je ne faisais plus de musique – et rester devant un ordi toute la journée me rendait malheureux.
J’ai donc décidé de revendre l’entreprise à un acteur du métier qui avait des valeurs communes de respect sociaux (maintient de l’équipe), d’honnêteté intellectuelle et de respect du journalisme (nous gardions notre indépendance) – tout en ayant les épaules suffisamment larges pour nous aider à résister aux difficultés de notre marché. Cela m’a également permis de finalement retrouver ma mise avec un bonus non négligeable. Bonus insuffisant pour « ne plus jamais avoir à travailler » (le but du F.I.R.E), mais ce bonus, ajouté à mon « héritage d’orphelin » qui m’a permis d’être propriétaire à ma majorité, me donnaient le luxe de pouvoir réfléchir et me poser, afin de repartir de zéro et de travailler avant tout sur un projet qui me passionne et qui sert les gens, sans me soucier outre mesure du futur revenu qu’il pourrait générer.
Donc, d’une certaine façon, j’ai adopté le F.I.R.E.. Et comme je suis hyperactif et que ce qui me rend heureux c’est d’
aider et inspirer les autres, j’ai décidé de créer ce blog.
Phase 3 – Urgence de vivre
En 2018 et 2019, j’ai donc cumulé plusieurs gros déclencheurs du changement dans ma vie : j’ai perdu mon père, six mois plus tard, j’ai perdu ma tante (c’est elle qui m’a éduqué à la place de ma mère), j’ai vendu ma société, et j’ai eu 40 ans, et mon couple s’est ouvert au polyamour. De quoi stimuler une réflexion profonde sur l’après. Notamment sur l’urgence de vivre (et de vivre selon mes valeurs profondes).
Non, chère Tatie, je ne suivrai jamais tes pas, à « travailler (sur quelque chose que je n’aime pas vraiment) toute ma vie pour ne pas profiter de ma retraite car je suis trop vieux ». Avec le Covid-19 et bien d’autres futures joyeusetés qui vont arriver dans les prochaines décennies, il faut vivre maintenant. Sans panique, mais sans attendre.
Concepts du F.I.R.E.
Promesse
La promesse du « F.I.R.E » est la suivante : pouvoir être à la « retraite » dès 30 à 40 ans (je vais développer plus précisément ce qu’on entend par « retraite »). Cette mouvance est de plus en plus répandue dans la génération Y (les personnes nées à peu près entre 1980 et 2000), dont je considère faire partie même si je suis né en 1979, notamment parce que je me suis toujours demandé « why ».
Le moyen principal mis en oeuvre pour l’indépendance financière : dès le plus jeune âge, réduire les dépenses au minimum vital afin de pouvoir placer le delta entre son revenu et ses dépenses.
Plusieurs courants de F.I.R.E. existent :
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Les « FIRE » tout court
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Les « Fat Fire » : qui gardent un niveau de vie plus élevé / moins minimaliste pendant les années d’investissement
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Les « Lean Fire » : au contraire, qui limitent leur coût de vie au point d’avoir un besoin de revenu entre 500 et 1500 € par mois seulement.
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Les « Barista Fire » (dont je pense que je ferai partie ad vitam) : garder un job à temps partiel
Méthode d’application
Pour mettre en place la méthode du F.I.R.E., voici, dans les grandes lignes, ce qu’il faut faire :
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Déterminer un revenu annuel cible : de combien on a besoin pour vivre par an ? (ex : 20 000 €/an après impôts, soit – en cas de placement en capital avec une flat tax à 30%, 30 000 €/an de revenus passifs)
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En déduire le montant de capital à placer le jour où on quitte son travail (le montant annuel divisé par 3% : 30 000 / 3% = 1 million d’euros de capital…)
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Commencer par rembourser ses crédits, en particulier ses crédits de carte bancaire autres crédits à la consommation, dont le taux d’intérêt est toxique
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Créer un « fonds d’urgence », idéalement de 6 mois de besoins, afin de ne pas paniquer en cas de coup dur
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Passer en revue tous les coûts de sa vie en décortiquant notamment son relevé bancaire, et toujours se demander « est-ce nécessaire ? » en faisant un effort d’analyse objective sur ce qui est vraiment nécessaire. Cette démarche peut pousser progressivement à toujours posséder moins de choses superflues
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Et enfin, commencer à épargner de manière agressive (50 à 75% de son revenu) et l’investir chaque mois
Mon avis personnel sur le F.I.R.E.
Ce que j’aime dans le concept F.I.R.E.
1. Il pousse au minimalisme
On opte pour un « frugalisme/minimaliste » choisi : on réduit au maximum ses « besoins » en les questionnant tous, donc on consomme moins (et mieux). C’est bon pour le portefeuille mais également pour notre impact sur l’environnement. Cela s’oppose à une tendance bien trop répandue des personnes qui « gagnent de mieux en mieux leur vie » en avançant dans leur carrière, mais qui, en parallèle, consomment de plus en plus (de choses dont ont ils n’ont pas vraiment besoin). De ce point de vue, donc, j’aime beaucoup le concept du F.I.R.E..
Au passage, le modèle F.I.R.E. pousse à ne pas vivre à crédit, une mauvaise habitude très présente aux U.S. notamment. Petite astuce au passage : remplacer la carte de crédit par du cash permettrait de dépenser moins : en effet, le paiement par carte de crédit est trop indolore pour qu’on se rende compte des dépenses. Une étude a montré que les gens dépensaient jusqu’à deux fois plus avec une carte de crédit, comparé à des dépenses en espèces.
2. Il pousse à questionner ses habitudes
On change de manière consciente et durable ses habitudes (modèle que je prône pour tous les aspects de ma vie : nutrition, santé, psychologie…) et son état d’esprit vis à vis de sa richesse, propos bien résumé par H.D. Thoreau, né en 1817 :
«A man is rich in proportion to the number of things he can afford to let alone »,
Un homme est riche en proportion du nombre de choses dont il peut se passer
Voir cet
article en anglais sur notre programmation mentale génératrice de besoins inexistants.
3. Il permet de se consacrer à quelque chose qui a du sens
Avec le F.I.R.E, on peut se consacrer à une activité à but non lucratif, faire un job passionnant même s’il est peu rémunéré, travailler à temps partiel… Travailler par plaisir et non par besoin est une promesse séduisante !
4. Il questionne le dogme du travail
Avoir un sens à sa vie, contribuer auprès des autres, créer, tout cela me semble essentiel pour être heureux·se. A contrario, « travailler pour gagner sa vie » est un dogme qu’il est bon de remettre en cause. Le mouvement F.I.R.E. y contribue, à sa manière.
Problèmes et limites du F.I.R.E.
Problème idéologique
Paradoxalement, les adeptes du F.I.R.E., qui prônent la déconsommation et l’écologie via le frugalisme, vont également utiliser des outils tels que la bourse ou l’investissement immobilier pour placer leur capital leur permettant l’indépendance financière, placements qui seront, l’un lié à la croissance économique (et donc à la consommation), et l’autre à l’exploitation des populations qui ne peuvent pas accéder au logement… Deux valeurs s’opposent ici : l’écologie et la décroissance d’un côté, le capitalisme et la consommation de l’autre. Ce qui en fait un modèle discutable, et impossible à déployer à l’ensemble de la population.
Comme l’écrit un professeur canadien
dans cet article, le système consistant à travailler pour gagner un salaire – système qui possède certes bien des défauts – sert néanmoins à financer les services de bien commun tels que l’éducation, la santé, la retraite des personnes âgées… Les taxes payées par le revenu du capital n’étant clairement pas suffisants pour pour financer tous ces services.
Risque de se poser la mauvaise question
Si votre but d’adopter le F.I.R.E est d’échapper à votre job car vous le détestez, vous vous êtes trompé de solution en abordant l’idée du F.I.R.E. : changez de job ! Si vous devez passer même quelques années à faire un job que vous détestez, vous perdez votre temps, quelque soit le salaire payé.
Projections hasardeuses
Définition du montant nécessaire : comment calculer ses besoins financiers pendant les X prochaines décennies ? D’après une étude (Trinity Study), il faudrait être capable de ne consommer que 4% de son capital placé chaque année… Ce qui ne semble pas évident : pour pouvoir retirer le SMIC (environ 1500 €/mois) de son assurance vie et ses placements, il faudrait quand même avoir un capital de 450 000 €…. D’autant plus que si on veut inclure certains coups durs (catastrophes naturelles, problème de santé), on est plutôt à 3%, ce qui porte le besoin de capital à 600 000 €.
Modèle économique : il n’y a pas (/plus) de modèle rentable et sûr de placement. Qu’on aime ou pas la bourse, c’était un placement qui a eu des scores spectaculaires sur le long terme en termes de rentabilité (avec des coefficients multiplicatifs incroyables pour les techs, notamment : Amazon par exemple, x30 en 20 ans), mais le modèle est à présent (et sera sûrement) mis à rude épreuve dans les prochaines décennies, pour plein de raisons. Le modèle capitaliste, face à un besoin de décroissance, voit ses limites (et s’auto-détruira peut-être, si l’on en croit les écrits de Marx). Le Covid-19 et les autres futures catastrophes naturelles ne permettent pas d’être confiant dans un scénario de croissance constante sur le long terme (qui est, en plus, incompatible avec une planète dans laquelle on peut continuer à vivre).
D’après cet article, deux autres problèmes apparaissent comme le cite
cet article :
- Jared Dillian, de Bloomberg, soutient que « FIRE semble marcher parce que le marché est en hausse constante ». Ce qui n’est plus le cas (crise du Covid) et ne ne le sera sûrement plus à l’avenir si on se projette sur 30 ans.
- L’augmentation de l’espérance de vie est un autre problème de FIRE : il est difficile de savoir si l’on a économisé assez pour prendre sa retraite à 40 ans quand il est possible de vivre un demi-siècle de plus !
Le F.I.R.E., uniquement pour les gens déjà privilégiés ?
Economiser 50 à 75% de son revenu si on gagne 10 000 € par mois, c’est facile. Mais quid des personnes qui gagnent le salaire minimum ? Ou qui sont au RSA ? Le cercle vicieux des inégalités rend le modèle difficile pour les revenus modestes, ce, malgré les aides qu’on a en France par rapport à d’autres pays. Quant aux pays beaucoup plus pauvres que la France, la pirouette semble simplement impossible.
Cela dit, j’ai pu lire deux informations intéressantes et rassurante pour celleux qui ont un revenu médian et qui voudraient quand même se lancer dans le F.I.R.E. :
- « one-third of millionaires never had a six-figure household income in a single year » => 1/3 des Américains sont devenus millionnaires avec un salaire annuel à 5 chiffres (sans préciser quels chiffres…)
- « We also found that the average millionaire worked, saved and invested for an average of 28 years before hitting the $1 million mark. » => si on commence à travailler à 23 ans (Bac+5), cela signifie que les personnes deviennent millionnaires à 41 ans. Not too bad, du moins en théorie.
D’après le site Devenir Frugaliste : « En se basant sur une étude Insee de 2015, le salaire moyen net en France est de 2 223 €. Les FIRE “classiques” cherchent à avoir comme revenu passif 2 223 € après impôts. Cela représente 26 676 € par an. ». Sur cette base le capital qu’il faudra accumuler avant la « retraite » serait, dans le pire scénario (possibilité de retrait de 3% du capital chaque année), de près de 900 000 € de capital… Même en cravachant et en économisant 75%, ce n’est pas évident d’arriver à accumuler autant… Ce « nombre astronomique » n’était pas si absurde à atteindre y compris avec un salaire moyen, il y a 20 ans, grâce aux multiples délirants de la bourse (notamment les techs). Mais de nos jours, où il n’y pas de placement rentable et peu risqué, je pense qu’il est difficile d’atteindre un tel capital à moins d’avoir un salaire annuel à 6 chiffres.
Autres limites du modèle
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Le modèle F.I.R.E. demande également de maximiser ses revenus (en plus de limiter ses coûts). Je vois ici un danger, paradoxalement, de tomber dans le piège du « rat race » pour mettre toujours plus de côté, à en oublier l’objectif même du FIRE (ne plus penser à l’argent) et, par conséquent, ne pas oser quitter son travail pour accumuler toujours plus « au cas où ». Je pense à un ami avocat qui bosse comme un fou et gagne très bien sa vie… Et qui serait probablement incapable de s’arrêter même s’il a probablement déjà assez de capital pour vivre en mode « F.I.R.E ».
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Mental : i
l faut vraiment embrasser le côté minimaliste de la philosophie pour apprécier sa valeur et ne pas subir ce qu’on refuse de posséder… Dans le cas contraire, certain·es vont déprimer des privations (exemple dans cet article).
F.I.R.E et Covid-19 : un duo impossible ?
Celleux qui ont adopté la méthode F.I.R.E. ont compté sur la croissance des marchés boursiers et de l’immobilier, pari qui semblait gagnant pendant bien des années… Jusqu’au moment où la crise du Covid-19 a généré une grosse perte sur leur capital, ce semble avoir remis totalement en question leur modèle, à en lire le titre de
cet article anxiogène. Pourtant, malgré le titre, l’article montre que le modoèle F.I.R.E. est toujours valable (avec ses limites) en cas de coup dur type Covid-19 – je dirais même, « encore plus » que pour celleux qui n’ont pas mis de capital de côté tout en travaillant beaucoup et dépensant beaucoup :
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Le jeune cité dans l’article, 29 ans, n’est pas davantage touché que les autres via le FIRE : certains (en particulier aux U.S.) ont perdu leur job et une partie de leur capital investi en bourse, lui a simplement perdu une partie de ce qu’il a investi en bourse tout en ayant un mode de vie frugale. Il aura donc bien eu raison de profiter de la vie, non ? Et il peut toujours se remettre à travailler… Au final, le Covid a touché tout le monde… Et encore pire celleux qui n’ont pas de capital placé.
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Ce que cet article me pousse à penser, c’est encore plus le « light, my fire » que je propose ci-dessous : d’un côté, prendre des marges de manoeuvre pour assurer les coups durs, et d’autre part, continuer à travailler à temps partiel (salarié ou freelance) en intégrant sa volonté personnelle (liberté de lieu et d’horaires de travail). Au final, je pense que le plus important est de capitaliser rapidement un « fonds de secours » (typiquement entre 3 à 6 mois de dépenses) pour ne plus réagir dans la panique en cas de coup dur.
Mes propositions personnelles
Proposition 1 : tester et mesurer sur 1 mois
Tout comme
mesurer son alimentation pendant une semaine ou un mois permet de prendre conscience des quantités et calories, mesurer et « se priver » pendant un mois permet de se rendre compte de ce qu’on dépense. Je proposerais donc volontiers de faire cet exercice sur le court terme. Cela peut être amusant comme challenge et très instructif, et avoir un impact long terme en supprimant les principales dépenses qui s’avèrent superflues. C’est ce que j’avais fait en 2017 dans ma société : on a mis à plat les coûts inutiles (qui pour étaient des coûts « techniques » type frais bancaires et administratifs, et non liés à des emplois) et on fait des économies de manière quasi indolore.
Proposition 2 : trouver un équilibre, type « Light, my F.I.R.E. »
Je pense qu’adopter le F.I.R.E. n’est pas évident en général, et n’est pas accessible à tout le monde, hélas…
Cependant, ce qu’on peut en retirer comme leçon de vie intéressante et adopter une version « allégée » du concept. En effet, en appliquant le concept de manière plus modérée, on obtient certains avantages :
Tout n’est donc pas à jeter au feu dans ce concept, loin de là !
Conclusion personnelle
Je vais me cantonner à la partie positive de ma conclusion, ayant exprimé me réserves plus haut : au delà du rêve (plus ou moins clair dans l’esprit des gens) d’être « à la retraite jeune », les questions posées par le concept du F.I.R.E. me semblent saines, puisqu’elles poussent à remettre en cause le système du travail « esclavagiste » et à se poser la question du « pourquoi », tout en donnant des clés qui permettront à certain·e·s de réduire considérablement les contraintes de leur travail actuel, en changeant leur point de vue vis à vis du dogme du travail, et en augmentant probablement certaines libertés (le lieu, le temps, la pression, le sens du travail qu’on fait). Ce, tout en donnant des meilleures habitudes de (non)-consommation.
Et vous ?
Que pensez-vous du F.I.R.E. ? De ma proposition ? Le vivez-vous ? Tout retour (constructif !) est le bienvenu en commentaire !
Thèmes de cet article : préparer sa retraite, prendre sa retraite jeune, arrêter de travailler